La FCCQ, la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL) et l’Alliance des Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA) demandent un moratoire sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET)

La Pocatière, le 28 février 2025 – En plus d’une possible guerre tarifaire qui aurait des impacts dévastateurs sur l’économie, des centaines d’entreprises à travers le Québec craignent pour leur survie, les restrictions imposées par le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) mettent en péril les permis de milliers de travailleurs impossibles à remplacer.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), l’Alliance des Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA) et la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL)demandent un moratoire sur les restrictions imposées au PTET dans ce contexte économique particulier et qui fragilisent les entreprises québécoises. Elles plaident pour une collaboration des deux paliers de gouvernements afin d’agir rapidement sur le maintenir du niveau actuel de travailleurs étrangers temporaires (TET).

Des travailleurs essentiels pour préserver notre économie régionale

Le gouvernement du Québec projette des pertes de 100 000 emplois si l’administration Trump met ses menaces tarifaires à exécution. Même si les tarifs entraient en vigueur et qu’il y avait des pertes d’emplois, les entreprises qui embauchent des TET ont des besoins spécifiques qui ne seraient pas automatiquement comblés par des nouveaux chômeurs. Par exemple, on pense aux soudeurs et aux travailleurs dans l’industrie touristique qui œuvrent dans toutes les régions du Québec.

Ainsi, le départ de ces travailleurs étrangers temporaires forcera de nombreuses entreprises à ralentir leur production, refuser des contrats et, dans certains cas, cesser leurs activités. Or, ce sont des entreprises qui tiennent bon devant l’incertitude économique et qui sont capables d’honorer leur carnet de commandes grâce à ces travailleurs.

« En pleine période d’incertitude économique, il serait déplorable d’ajouter une deuxième crise en privant les entreprises de travailleurs essentiels. Ces derniers contribuent à la compétitivité et à la vitalité économique de nos régions. En entreprise, on commence déjà à ressentir les effets des départs imminents de ces travailleurs », affirme Mme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Des milliers de travailleurs bientôt à la retraite

Au troisième trimestre de 2024, le Québec enregistrait 127 000 postes vacants et un taux de chômage moyen de 5,4 %. En 2023 seulement, plus de 62 000 permis de travail étrangers temporaires ont été délivrés au Québec qui comblent les emplois de plus de 17 000 employeurs. Il faut évaluer l’impact des restrictions imposées à l’automne 2024 en tenant compte qu’il y aura un million de départs à la retraite d’ici 2031.

« Avec l’imposition de la loi 25, la loi 42, la loi 96 et la menace de tarifs qui planent, est-ce qu’on peut laisser les entreprises respirer, un peu? Elles ont investi des sommes colossales pour faire venir ces travailleurs au pays et ces sommes se traduiront en perte avec ce programme. Les gens d’affaires veulent bien donner des emplois aux Québécois et aux Canadiens, mais encore faut-il les trouver, ces travailleurs qualifiés », mentionne Mme Nancy Dubé, directrice générale de la CCKL et co-présidente de l’ACCCA.

« On ne peut pas tenir deux discours contradictoires. D’un côté on dit aux entreprises « augmentez votre productivité » et de l’autre « réduisez le nombre de travailleurs étrangers ». Réduire l’immigration de travailleurs étrangers est économiquement intenable, particulièrement au moment où nous devons mettre les bouchées doubles pour augmenter notre compétitivité. Il faut se donner les moyens pour réaliser nos ambitions et l’application d’un moratoire fait partie de la solution », conclut Mme Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Grâce à son regroupement de 120 chambres de commerce et de près de 1 000 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 40 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.

À propos de l’Alliance des chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA) 

L’Alliance des chambres de commerce de Chaudière-Appalaches regroupe onze (11) chambres de commerce et d’industrie œuvrant sur l’ensemble du territoire de Chaudière-Appalaches. Sa mission consiste à représenter les chambres de la région auprès des instances appropriées dans les dossiers à incidences socio-économiques de son ressort. 

À propos de la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL)


Fondé le 5 mars 1959
 sous le nom de Chambre de commerce de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, l’organisme change de nom pour la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL) en 2001 afin de pouvoir donner des services aux gens d’affaires sur un plus grand territoire. La Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet est un regroupement de gens d’affaires qui représente maintenant plus de 300 entreprises provenant de tous les secteurs économiques du territoire de Kamouraska et de L’Islet. La Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet est aussi affiliée à la Fédération des chambres de commerce du Québec, ce qui en fait le plus grand réseau de gens d’affaires du Québec et en fait aussi un allié de taille dans ces combats.

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